Auto-entrepreneur – micro-entreprise : un statut passe-partout

Auto-entrepreneur – micro-entreprise : un statut passe-partout

S’il est un statut qui n’est pas bien connu malgré le nombre d’années qu’il est en place, c’est bien celui de l’Auto-Entrepreneur – Micro-Entrepreneur, d’autant plus en tant que profession Libérale. Beaucoup de métiers différents se sont lancés dans ce statut et dans ce créneau précis pour créer leur activité lors des derniers événements, au lieu de restés fermés lorsque les grosses entreprises qui les employaient ont dû fermer : une aubaine pour certains de voler de leurs propres ailes. Un statut séduisant, qui peut permettre de se lancer en douceur avant d’envisager d’autres options par la suite.

Auto-Entrepreneur : le statut caméléon pour débuter en toute sérénité

Depuis que la planète s’est retrouvée confinée pendant plus d’une année, beaucoup de choses ont pu évoluer, bouger, se métamorphoser. Avec une migration de certains employés ayant compris les enjeux professionnels, l’opportunité qui se profilait et qui ne se représenterait peut-être pas deux fois à eux. En effet, l’impact de la crise sur les autos-entrepreneurs et les micros-entreprises a été un fantastique tremplin pour des employés qui ont su comprendre que les clients allaient se retrouver sans offre pendant un long moment et ont donc comblés la place, s’engouffrant dans la brèche de l’appel d’air créé.

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Avec ce statut spécifique, il est beaucoup plus aisé de se lancer en douceur pour commencer une activité, confirmer les constats faits en amont avant de se lancer à son propre compte et qui a donné envie de créer sa propre activité. Pour pouvoir s’essayer à la réalité du terrain pour un marché spécifique, tenter de monter en puissance et choisir un autre statut (SA, SARL, SAS, EURL…) si les plafonds de verre des CA (Chiffres d’Affaires) réalisés étaient repoussés au-dessus des critères requis.

3 années pour se jauger

Généralement lorsque l’on devient Auto-Entrepreneur, certaines aides peuvent-être disponibles (selon dossiers) pour pouvoir bénéficier d’un abattement fiscal sur les 3 premières années ou une choisir une contrepartie financière. La 1ère solution reste très pratique pour une bonne raison : démarrer avec le moins de charges possibles afin de démarrer en douceur, monter en puissance au fil des années jusqu’à être rôdé et ne plus être dans les balbutiements du départ. Ce qui permet de se jauger, trouver une certaine discipline ; indispensable lorsque l’on devient indépendant ; et être carré dans son organisation personnelle pour que l’entreprise de type Micro-Entreprise puisse être viable dans son fonctionnement.

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Les avantages fiscaux de la micro-entreprise

L’un des principaux avantages fiscaux de la micro-entreprise est sa simplicité. En effet, les auto-entrepreneurs bénéficient d’un régime fiscal simplifié qui leur permet de ne payer des impôts que sur le chiffre d’affaires qu’ils ont réalisé. Cela signifie qu’il n’y a pas de charges sociales ou fiscales à payer tant que l’activité n’a pas généré de revenus.

Il y a un abattement forfaitaire dont peuvent bénéficier les micro-entreprises qui font du commerce : 71 % pour la vente de marchandises et 50 % pour les prestations de services. Ce système est très avantageux car cela permet aux entrepreneurs individuels d’être compétitifs sur le marché en offrant leurs produits ou services à un prix raisonnable.

Quant au calcul des cotisations sociales obligatoires, elles sont prélevées chaque mois ou trimestre selon le taux en vigueur pour chaque activité professionnelle. Il existe aussi une exonération partielle possible pendant les premiers mois suivant la création de l’entreprise.

Certains types d’investissements peuvent être déduits du chiffre d’affaires annuel afin de réduire son imposition, comme par exemple les investissements immobiliers locatifs destinés à la location meublée (LMNP).

Le statut auto-entrepreneur convient parfaitement aux personnes souhaitant se lancer dans une entreprise individuelle avec peu de moyens financiers, mais aussi à celles désirant tester leur idée sans prendre trop de grands risques financiers dès le départ, tout en garantissant une certaine flexibilité administrative et fiscale.

Les limites du statut d’auto-entrepreneur

Bien que le statut d’auto-entrepreneur présente de nombreux avantages, il comporte également des limites à prendre en compte. La limite du chiffre d’affaires annuel pour les micro-entreprises est fixée à 72 500 euros. Au-delà de ce montant, l’entreprise devra changer de régime et adopter le régime réel simplifié ou normal.

Si l’activité professionnelle nécessite un investissement initial important ou une production importante dès le départ (par exemple pour la création d’une entreprise artisanale), le cadre offert par ce statut peut être trop restreint. Effectivement, les auto-entrepreneurs ne peuvent pas récupérer la TVA sur leurs achats professionnels ni déduire certaines dépenses comme les frais de repas lors des voyages d’affaires.

Bien qu’il soit facilement accessible et administrativement peu contraignant, le statut a ses limites au niveau social et fiscal. Les cotisations sociales sont calculées en fonction du chiffre d’affaires réalisé sans tenir compte des charges réelles engagées dans l’exercice de leur activité professionnelle : cela signifie que ceux qui ont des coûts élevés doivent payer une part plus importante de celui-ci en cotisations sociales.

Certains secteurs tels que la santé ou encore la finance exigent souvent un diplôme spécifique ainsi qu’un cadre juridique différent qui n’est pas compatible avec cette forme juridique simple qu’est celle de l’auto-entreprise.

Pensez à bien projeter, si vous souhaitez vous lancer dans l’entrepreneuriat, de bien peser le pour et le contre avant d’opter pour ce statut. Parfois, la création d’une société classique peut être plus adaptée dès le départ, même si elle est plus compliquée administrativement parlant. En revanche, pour une activité pouvant facilement être effectuée depuis son domicile sans investissement initial important, ou pour tester son marché avec un faible risque financier à prendre en compte, l’auto-entreprise demeure une solution intéressante et accessible.